Test

Paris, ville lumière : le test, les notes

Ah Paris !

Par moment on se dit qu’on aimerait bien que certaines choses ou que certaines personnes aient une note comme sur Amazon, ou une appréciation comme sur Ebay.

C’est vrai après tout !

Combien de temps passons nous à rechercher des avis sur un livre, un film, un restaurant, une attraction ?
Même pour les gens. Le premier réflexe de certains n’est-il pas de « Googler » un nouveau ? Combien de RH ou de recruteurs font de même sur Facebook alors que c’est interdit ?

Quoi de plus naturel que de savoir où l’on met les pieds !

Moi, ce qui m’a toujours amusé, c’est si on évaluait les choses de la vie à la manière des Jeux Vidéos et des critères de bases qu’utilisaient les sites tel jeuxvideos.com par la passé.

Ça serait tellement plus simple 🙂

Voyons donc ce que cela donne avec la ville Lumière, capitale de la France : Paris !

Graphismes                                                       12/20

Malgré quelques ajouts, on sent bien que visuellement ça date un peu. Les textures sont quelque peu vieillissantes, défaut particulièrement visible sur la Tour Eiffel, point de passage obligé et sur laquelle les glitch sont nombreux.

L’esthétique « néo-rétro » est surprenante au début puis fini par lasser. On notera certaines tentatives maladroites de casser l’uniformité apparente par des construction « exotiques » comme la pyramide du Louvre ou le quai Branly. On sent le brainstorming créatif qui a mal tourné…

S’il n’y a rien à dire sur certains éléments d’ornements tels que des statues dorées, colonnades ou rues pavées du plus bel effet, on ne peut pas dire que le même soin ait été apporté pour le design de l’eau et de la rivière centrale, la Seine, dont on cherche encore la couleur bleue, remplacé on ne sait trop pourquoi par un espèce de vert-de-gris digne d’une soirée de gastro (la maladie, pas le restaurant…).

Notons enfin que si le centre la map a fait l’objet de beaucoup d’attention (sans que cela soit parfait), il faut noter que plus l’on s’éloigne et s’excentre, moins l’aspect visuel est recherché. Les bâtiments sont juxtaposés sans goût et on sent clairement que le tout a été bâclé.

Jouabilité                                                          10/20

La map est relativement grande (comparée à celle de SimCity 5) et sans assistance, vous serez vite perdu !

Hélas, aucune mini-map ne vous sera offerte et seuls quelques plans disséminés aléatoirement dans les rues, aux carrefours ou aux stations de métro (sorte de transport rapide mais pendant lesquels il est impossible de skiper le temps de chargement) vous permettront de vous repérer.

A cela s’ajout deux contraintes un peu pénible à la longue qui ruineront quelque peu votre expérience de jeu : l’accès à la plupart des POI est payant ce qui requiert plusieurs séances de farming d’Euros*. Par ailleurs, payant ou pas, votre stuff sera systématiquement fouillé, dispositif mis en place par les développeurs pour éviter les comportements malveillants qui nuierait à l’expérience de jeu.
On comprend la logique mais cela ajoute des temps d’attente dispensables. Si encore les écrans de chargements avaient été jolis…

Un mot de l’IA, globalement assez terne et sans imagination. Les mêmes individus parcourent sans cesse les mêmes trajets, aux mêmes moments, ce qui donne l’impression qu’on a rempli l’espace autant qu’on pouvait mais avec de vulgaires copier/coller.

*L’Euro est  la monnaie du jeu. On en obtient via un concept qu’on appelle « travail » ou par micro-transactions appelées « Loto » ou « Jeux à gratter ».

Durée de vie                                                     16/20

Comptez une bonne demi-heure pour un simple transit Gare de Lyon – Gare du Nord.

En dehors de ce speedrun, la durée de vie est potentiellement infinie. Même si vous ne choisissez pas d’établir votre pierre de foyer sur place, un simple ticket de métro à 1€90 vous offrira des heures et des heures de déambulations à Châtelet par exemple, où il est possible de se perdre en un clin d’œil, surtout en cas de maintenance.

Comptez tout de même de nombreuses heures pour venir à bout de la quête principale, détaillée dans n’importe quelle soluce officielle de type Guide Michelin ou Lonely Planet.

Ajoutez les adresses secondaires et les lieux pittoresques, et vous aurez là une durée de vie plus que conséquente, pour laquelle il faudra toutefois s’accommoder des défauts décrits ici-même.

Bande son                                                         6/20

Globalement, l’ambiance sonore est assez mauvaise. Les environnements sont bruyants : véhicules, sirènes, hurlements de la foule des PNJ… On a vite mal à la tête.

En de (trop) rares occasions une petite musique d’ambiance se fera entendre au gré de vos voyages en ascenseurs ou lors de vos pauses restaurations.

Mais on sent out de même qu’un effort a été produit à travers la tentative désespérée d’apporter une touche musicale originale pendant les temps de trajets.
Il est toutefois incongru d’avoir intégré des sortes de concerts discordants de violonistes, orchestres improvisés ou saxophonistes à playbac dans… le métro…

A part vous faire éventuellement gagner quelques points de réputation si vous leur accordez une obole de quelques piécettes, ces désagréments musicaux ne seront qu’une invitation à passer le temps autrement le temps que vous arriviez à votre point de destination.

Ne parlons pas du doublage, faisant la part belle à une version française accentuée à l’outrance, à la limite du compréhensible, particulièrement pour les tenanciers de tavernes et autres brasseries.

Scénario                                                          11/20

Le parti pris est ici quelque peu surprenant. A mi-chemin entre sandbox et RPG, vos déambulations sont tout à fait libres et (presque) sans contraintes, mais vous devrez composer avec des événements scriptés tels des manifestations ou autres catastrophes.
Votre progression sur les Champs-Elysées sera par exemple fortement ralentie si vous décidez de vous y rendre le 14 juillet… #nospoil

La narration est également contrainte via des artifices assez grossiers, telles que des zones inaccessibles ou dont l’ouverture n’est permise qu’à des moments précis. Ratez le coche, et vous manquerez peut-être une part importante de l’expérience de jeu.

En dehors de l’aspect exploration et découverte de la carte, la trame est relativement pauvre et passées les premiers niveaux, vous serez vite lassé. Dommage, il y avait du potentiel.

Note globale                                                   11/20

L’expérience est trop inégale pour qu’on puisse prendre un réel plaisir à passer énormément de temps dans ces lieux, certes très beaux pour certains, mais dont l’intérêt autre que visuel est vite désuet.

L’ambiance sonore à vite raison de notre concentration et fait perdre énormément de charme à un univers dont on sent que les développeurs ont pourtant mis du temps et un certain soin à concevoir sur la longueur.

Le système de déplacement rapide est une bonne idée mais sa mise en oeuvre complexe ne facilite pas l’expérience de jeu.

On attend avec impatience l’arrivée du patch « Grand Paris » qui devrait améliorer les graphismes, simplifier le système de transport et redonner un peu d’intérêt aux zones périphériques.

Maître de ces lieux

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