Livres

Bilan des mes lectures en 2017

Alors que 2017 vient de toucher à sa fin, petit retour sur mes lectures de cette année féconde !

Autant que faire se peut, j’essaie de toujours avoir un livre en cours de lecture. Sans m’être imposé de véritable « programme de lecture » (même si je garde bien au chaud une liste de livres à lire ou à relire) j’ai tâché d’enchaîner les lectures tout au long de l’année.

Cela donne un mélange assez bariolé au final issu de cadeaux, de livres attendus, de livres confiés à mes soins pour avis et critique, de découvertes inattendues ou de blockbuster dont le succès commercial m’effraie.

Bref, on touche à tout.

Voici donc la liste de mes lectures de l’année, par ordre chronologique d’apparition. L’idée n’est pas de faire un résumé ou une critique de chacun d’entre eux (ça serait trop long et trop pénible pour vous) surtout que certains ont eu droit à leur article dédié, ce qui sera rappelé en temps utile.

Un livre extrêmement bizarre. Bon, le contexte de lecture a peut-être joué sur ma perception puisque j’étais malade comme un chien et que j’avais en partie la tête ailleurs.
Mais quand même.
Le propos de ce livre n’est pas inintéressant, mais le style et le ton qu’il prend en rend la lecture vite fastidieuse.

En gros, ça pourrait être le guide des complots écrits par Tonton Robert sur la base de ses conversations bourrées de fin de soirées de réveillon.
J’exagère, mais à peine.

Je ne suis pas certain que le ton provocateur du livre serve aussi bien son propos que ce à quoi l’auteur s’attend (si tenté que l’auteur s’intéresse à ce que penseront les lecteurs tant le ton employé est moralisateur, condescendant et limite colérique).
C’est un style. On aime ou pas. Mais dans le cas présent, je reste convaincu que cela dessert le propos du livre, pertinent à certains égards, même s’il ne faut pas se faire berner par le second degré permanent.

Au final, un ouvrage non dénué d’intérêt mais oubliable dans le sens où il est clairement marqué par son époque et qu’il vieillira extrêmement mal (comme tous les livres politiques inondant les étalages des librairies).

Clairement mon livre et mon coup de coeur de l’année.

Pour le coup, ce livre traînait depuis des années dans ma liste de lecture, surtout après ne pas avoir pu assister à une masterclass de Christopher Vogler à Lyon en 2012, ce dernier ayant été élève de l’auteur du livre. Ayant plusieurs projets d’écriture en cours (j’en reparlerais) une telle opportunité était la bienvenue. Occasion manquée, mais pour mieux faire autrement !

Plus de cinq ans malgré tout pour enfin le lire, au gré des indisponibilités chez les libraires (même en ligne) des autres lectures, etc… C’est à l’occasion de sa (re)sortie en poche et d’un cadeau opportun à Noël qu’il est enfin arrivé entre mes mains !

Quoiqu’assez ancien, ce livre est indémodable. Son propos n’a pas pris une ride et ce qui y est détaillé peut (et doit) toujours être mis en application lorsque l’on cherche à raconter une histoire.

En synthèse, ce livre pose le principe selon lequel toutes les histoires reposent sur les mêmes mécaniques, à savoir le parcours du héros.

L’ouvrage se compose de deux parties : la première expose et détaille le parcours type du héros depuis son départ jusqu’à son retour en passant par toute les étapes et épreuves qui se dressent sur son chemin. Cette partie, fortement illustrée par des exemples tirés de récits religieux, de légendes ou de la littérature, permet de prendre toute l’ampleur de la similitude des principes sous-tendant chaque récit et met le doigt sur l’affirmation selon laquelle « toutes les histoires ont déjà été racontées, seule la forme diffère ».

Cette première partie est synthétisée en une page, dense et efficace, qui devrait servir de guide à tout créateur d’histoire (hein Rian Johnson !).

La seconde partie est beaucoup plus théorique et complexe, quoique plus courte que la première. L’auteur y aborde le monomythe sous un angle anthropologique et psychologique. Tout l’intérêt du livre réside bien entendu dans la combinaison de ces deux parties éminemment complémentaires.

En conclusion, il s’agit d’un livre exigeant, qui ne se lit pas comme le dernier Musso pour peu que l’on s’intéresse quelque peu au sujet. Même pour sa culture personnelle, il convient d’en concevoir une lecture posée, presque avec une prise de note pour pouvoir aller approfondir tel ou tel aspect en allant chercher dans les références citées.

Dire que j’aime beaucoup l’oeuvre de Peter F. Hamilton serait un euphémisme. Malgré tout, je n’aime pas le terme de « fan » trop connoté et part trop extrême. D’autant que certains ouvrages du britannique sont objectivement moins bons, y compris dans ses travaux récents.

Je pense en particulier à la Grande Route du Nord qui n’est pas à la hauteur de ses saga précédentes comme celle du Commonwealth (qui reste son oeuvre de référence et de loin), la trilogie du vide ou même la trilogie Greg Mendel. J’ai d’ailleurs « calé » sur le tome 1 de la Grande Route du Nord l’an dernier. Il faudra que je m’y replonge.

Le diptyque des naufragés du Commonwealth est de mémoire la troisième oeuvre d’Hamilton que je lis. Je suis donc encore loin d’avoir tout dévoré.

La qualité d’écriture est indéniable et l’intrigue y est haletante. L’ellipse temporelle entre les deux tomes peut paraître déconcertante au premier abord mais plus le récit avance dans le tome 2 et moins cela pose de problèmes.

Nous ne sommes pas dans le même élan épique que dans la Saga du Commonwealth mais force est d’admettre que le récit garde en haleine, que les personnages sont bien écrits et que l’auteur a su marier à la perfection l’ensemble de ses univers : celui du Commonwealth et celui du vide.

A ce propos, n’espérez pas comprendre l’histoire et survivre à la lecture sans la lecture préalable des sept tomes que constituent la saga du Commonwealth et la Trilogie du Vide. Ce serait ambitieux mais risqué. D’autant que cela vous priverait de grands moments de littérature.

Un livre ainsi qu’un auteur que je recommande chaudement donc !

Inutile que je vous inflige un nouveau commentaire de ce livre, découvert par hasard à l’occasion d’une proposition de lecture pour critique.

Que dire de plus que ce que j’ai déjà pu en dire (mon avis sur ce bouquin n’a évidemment pas changé) : espérer que 2018 ne nous apporte pas une suite !

Idem que ci-dessus : rien à ajouter à mon article. Quoique rétrospectivement parlant, après la sortie du dernier Dan Brown, la structure du récit de Vaticanum a pris un sérieux coup de vieux !

D’éculées, les méthodes d’écriture mise en oeuvre par Dos Santos sont désormais… ringardes !

Typiquement un livre à côté duquel je serais largement passé à côté s’il n’y avait eu une avalanche d’articles, de brèves et de copier / coller du communiqué de presse de l’éditeur.

En pareil cas, avalanche de biens, nuit. Surtout lorsqu’il y a unanimité. L’unanimité, en bien comme en mal, est souvent mauvais signe.

Je ne vais pas vous infliger un nouveau commentaire de cet ouvrage sur lequel j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer largement.

J’espère sincèrement qu’un ouvrage traitant du même sujet mais de manière plus large et documentée verra le jour en 2018. Il y a tant à dire sur les bullshit jobs !

En repensant à ce livre, je me suis fait la réflexion suivante : « C’est comme le dernier Star Wars : beaucoup de potentiel mais sous exploité, mal raconté et une fin décevante ».

Malheureusement le lot de beaucoup d’histoires que l’on nous raconte de nos jours.

Rien à ajouter. Passez votre chemin.

Comme quoi, c’est utile par moment de flâner dans les rayons de sa librairie de quartier !

Ce premier tome d’une série de sept volumes trônait fièrement sur l’étagère devant laquelle je me tenais à la recherche de … rien de spécial au final.

Une lecture rapide du quatrième de couverture et un tour sur 2-3 sites pour consulter les avis des lecteurs et me voilà repartis avec le livre sous le bras.

Il est trop tôt pour que j’en livre une critique. Je préfère pour cela avoir bouclé l’ensemble des sept tomes.

Tout ce que je peux en dire à ce stade c’est que passé un démarrage un peu confus et au-delà d’un style de langue assez particulier sans être rebutant, on se laisse prendre par l’intrigue et on enchaîne assez vite les chapitres.

Reste à voir comment tous les enjeux mis en place dans ce premier volume seront développés par la suite.

S’il y a J.R.R. Tolkien pour l’Heroic-Fantasy, il y a Isaac Asimov pour la Science-Fiction. Le genre y trouve ici ses lettres de noblesses : un récit centré sur des personnages forts, nombreux car l’histoire se déroule sur des centaines d’années, mais toujours bien présentés et développés. Des enjeux forts dans un univers cohérent et riche. Le tout servi par un contexte de space opéra magistral !

Voilà, tout est dit…

Une série que tous les réalisateurs actuels de films de SF se devraient de lire et de relire : une bonne histoire, c’est avant tout de bons personnages. On ne sauve pas une intrigue en la noyant sous des tonnes d’effets spéciaux ou des dialogues pseudos techniques.

L’oeuvre d’Asimov est dense, et je regrette de ne pas m’y être plongé plus tôt !

Le cycle de la fondation est originellement composé de trois « tomes » (qui au départ étaient des nouvelles publiées dans une revue) : FondationFondation et Empire et Seconde Fondation.

Ces trois tomes ont été republiés ensemble dans un livre unique.

Bien des années après, Asimov publie une « suite » à son récit originel. Cette suite s’attache à moins de personnages que l’on suit sur une période plus courte.

Composées de deux tomes : Fondation Foudroyée et Terre et Fondation, cette suite est également republiée sous forme d’un livre unique.

Deux « préquelles » (mon Dieu que je déteste ce mot) furent également écrites par Asimov pour compléter son récit. Je passe sur les ouvrages écrit par des tiers et qui prennent place dans le même univers pour détailler telle ou telle séquence passée sous silence dans le récit initial.

Je suis parvenu au terme des quatre premiers tomes. Terre et Fondation fait partie de la liste des lectures en cours, qui sera achevé en 2018.

Si vous n’y avez jamais goûté, plongez-vous dans cette série : un style sobre et efficace, des personnages d’un charisme incroyable, un propos maîtrisé, des twists habiles (rien que celui de la fin de Fondation et Empire est un délice !).

Et pour l’histoire, cela permet de se faire une idée de la façon dont les années 50 imaginaient le futur : cela donne par exemple des scènes cocasses où es outils ou appareils futuristes ont été imaginés par rapport à l’état de l’art de l’époque, et qui ne tiennent pas la comparaison avec ce que la littérature a pu imaginer par la suite ou même avec des outils existant réellement de nos jours. Cela rend l’oeuvre d’autant plus respectable et lui donne une petite touche sympathique de plus.

Bref. Lisez du Asimov !

Aïe ça pique… Dire que j’ai interrompu une lecture passionnante pour ça.

Échaudé par le 4 je ne pouvais pas laisser passer cet opus, promis à un succès commercial assuré, sans le passer à la moulinette.

C’est chose faite, mais ça reste un mauvais moment…

Pitié : arrêtez cette série pendant qu’il est encore temps !

Un bouquin pop-corn. Voilà à quoi ça se résume. Par moment, il faut savoir ne pas demander plus à un objet culturel. Mais il n’empêche qu’on n’est pas non plus obligé de se coltiner un pop-corn transgénique sans gout et fadasse.

C’est tout le problème de nombre d’auteurs d’aujourd’hui : que les histoires ne soient pas très évoluées, passe encore. Une histoire n’a pas besoin d’être complexe pour être bonne. Mais quand ce n’est pas très bien écrit, et bien tout de suite, ça rend moins bien…

Le pire, c’est que comme pour le voisin du dessus, on est à peu près certains d’en avoir un nouveau un jour ou l’autre…

Rien à ajouter à ce que j’ai déjà écrit sur le sujet. J’ai néanmoins entrepris de recenser les ouvrages traitant de ce sujet en les classant par thématiques : idéologie, méthodes, etc…

Alors non, je n’ai pas décidé de devenir Djihadiste, mais devant la somme d’ouvrages traitant du sujet, une petite exégèse commence à devenir nécessaire, au moins pour distinguer le grain de l’ivraie.

Vite lu, vite oublié.

Assez peu drôle malgré un postulat de départ pas idiot. Les dessins étant conformes au canon (quoique certaines grandes bulles forcent l’admiration), on ne peut juger les nouveaux Astérix qu’à l’aune de leur scénario.

Tellement moins épique que d’autres albums passés. Dommage.

Alors là, on est en plein dans l’accident industriel. Pas pour le bouquin susmentionné, mais bien pour le lecteur que je suis.

Je suis tombé sur ce truc totalement par hasard au détour d’une recherche plus que banale (et pas du tout graveleuse) sur les Internet mondiaux.

Je savais que ce type de littérature mi érotique mi porno existait et qu’à cause de E.L. James ça n’aura jamais autant pullulé mais je ne m’attendais tout de même pas à un phénomène de cette ampleur ni à une médiocrité aussi crasse.

Parce que non content de raconter de la merde, c’est hyper mal écrit, mal traduit (vive Google traduction) et, même si ça parle de quéquette, ça n’a ni queue ni tête.

Et dire que ça excite certainement du monde ces bouses là…

Et le pire, c’est qu’il s’en vend par palettes numériques entières sur Amazon (parce que faut pas abuser non plus et il ne faudrait pas qu’on trouve des éditeurs pour imprimer des trucs pareils) à des prix indécents pour la qualité qui est proposée…

A un tel point que les « Arlequins » en deviennent un monument de littérature.

Monde de merde !

Je ne comprends toujours pas pourquoi ce livre a fait polémique… A part parce qu’il s’agit d’un élément de communication sur Jacques Chirac non contrôlé par sa fille ou pour faire le buzz et faire monter les ventes, ce livre ne justifie en rien le battage médiatique auquel il a eu droit.

Je ne veux pas « spoiler » la critique que je suis en train d’en faire (assez laborieusement il faut le dire) mais sans entrer dans les détails, l’ouvrage est mal écrit, assez mal construit, n’indique rien sur la personne à l’origine des « confidences » (on en apprend plus dans la presse et notamment qu’il est mort entre la rédaction et la publication du livre), mais surtout ne nous apprend rien qu’on ne sache déjà sur la vie et l’oeuvre de Jacques Chirac.

Le livre se veut une réhabilitation de l’homme sur certains sujets. En ce sens, c’est un échec total et on ne retient de ces lignes que le fait que Jacques Chirac est un vieux monsieur, usé par les années et les excès et qu’il fait popo sous lui. Charmant.

J’ai une petite tendresse pour la série Castle d’ABC (diffusée en France sur France 2). Le pitch est accrocheur et ils ont réussi à faire évoluer l’ensemble des personnages dans une direction qui me plait.

Cerise sur le gâteau, le fait que les bouquins évoqués dans la série sortent physiquement brisait en quelque sorte le quatrième mur.

Cette interconnexion de la fiction et de la réalité était plaisante. C’est quelque chose de malheureusement assez sous-exploité. Je repense avec nostalgie à l’acte manqué avec la série « Defiance » adossée à un jeu vidéo en ligne dont les actions des joueurs devaient influencer le déroulement de la série et inversement. C’était ambitieux et difficilement tenable sur la durée mais le challenge en valait la peine !

J’étais passé à côté de ces deux derniers volumes de la série, n’ayant pas guetté leur sortie suite à l’arrêt de la série et sa conclusion « décevante ».

De bons romans policier / espionnage, particulièrement le second qui fait le crossover entre la série Nikki Heat et la série Derrick Storm. La fin est un peu bâclée, mais ça se laisse lire.

Reste la question de savoir qui aura écrit réellement ces livres !

J’ai terminé l’année par un ouvrage de développement personnel, assez ancien puisque sortie dans les années 90, mais qui se vends a priori toujours aussi bien.

Certaines formules sont un peu datées (genre les K7 audio…) mais la plupart des conseils sont « aisément » applicables. De là à les mettre tous en oeuvre, il y a un fossé, pas forcément évident à franchir.

Il y a tout de même pas mal de redites, voire clairement des répétitions. Néanmoins le contenu du livre n’est pas méchant et l’application des « stratégies » délivrées ne mange pas de pain.

Je ne suis pas certain de m’y plier, quoique certains éléments sont intéressants. Nous verrons bien.

Livres en cours

Petit état des lieux des livres laissés en suspens. Je profite de cet article pour ajouter une rubrique « Lecture en cours » dans la sidebar du site.

Livres inachevés

Il m’arrive très rarement de laisser tomber pour de bon un livre entamé. Les derniers cas dont je me souvienne étaient Ce que je ne pouvais pas dire de Jean-Louis Debré, un monument de dénigrement d’une partie du personnel politique (de droite) et une glorification éhontée de Jacques Chirac. Dire qu’il a remis ça avec un autre livre en 2017…

Avant cela il faut remonter à 2012 et ma confrontation aux chroniques de Thomas Covenant qui, rien qu’en y repensant, me laisse un goût aigre dans la bouche.

Voilà. C’est tout pour ce bilan, déjà bien assez long !

Bravo si vous êtes arrivés jusque-là et à très vite pour la prochaine critique !

Maître de ces lieux

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