Bilan des mes lectures 2018 – Romans, Fantasy et Jeux Vidéo
Je poursuis mon passage en revue de toutes mes lectures de 2018. Et aujourd’hui, on va s’intéresser aux romans plus classiques (hors science-fiction donc), aux ouvrages de Fantasy et à propos de Jeux Vidéo.
Romans
Signe de Vie (Critique)
Pas grand-chose à dire de plus que ce que j’ai déjà pu écrire. Je pense qu’après deux opus de cet auteur, je vais en rester là…
Toscane (Critique)
Rien de plus à ajouter non plus. Oubliable.
Ton monde vaut bien le mien (Critique)
Là encore, je renvoie vers ma critique. Pas nul mais bourré de défauts gênant.
A éviter.
Le Président a disparu
Au risque de paraître un peu « beauf », c’est l’une des bonnes surprises de l’année.
Signé James Patterson dont le succès industriel n’est plus à démontrer et de l’ancien Président des Etats-Unis Bill Clinton, ce roman se dévore littéralement.
Quoique basé sur une intrigue assez convenue, le fait qu’elle ait reçu les conseils de Bill Clinton pour donner plus de réalisme aux descriptions et aux situations rencontrées lui donne malgré tout une saveur particulière. Pour le reste, les conventions d’écriture à la Patterson sont respectées à la lettre. On aime ou pas !
1984 (Nouvelle traduction)
De manière tout à fait arbitraire, je ne classe pas ce roman d’anthologie dans la rubrique « Science-fiction » quoiqu’il en demeure une oeuvre fondatrice.
Pour une raison simple, c’est que de larges pans de 1984 ne sont hélas plus de la fiction… même si les effets constatés diffèrent sur la forme par rapport à ce qu’Orwell écrivait.
Au-delà du fond qui ne prend pas une ride, l’éditeur s’est cru obligé de proposer une nouvelle traduction. Mais en avions-nous réellement besoin ? Si cela permet de faire entrer une nouvelle référence au catalogue et de gonfler artificiellement les ventes, une nouvelle traduction apporte-t-elle vraiment quelque chose ?
Pour faire court : non. Pire, c’est un vrai carnage. Sous prétexte que le contexte actuel a changé, on argumente que les mots employés doivent changer aussi sous peine d’avoir un écart trop important entre le contenu (le livre) et le contenant (l’époque).
Sauf que le contexte dans lequel le livre a été écrit, lui, ne changera pas. En outre, le livre a été popularisé avec la traduction de l’époque. En travestissant cette traduction, on viole l’esprit dans lequel le roman est parvenu jusqu’à nous.
Comble du sacrilège, la « Novlangue », terme qui a fini par passer dans le langage courant dans nos contrées est remplacée par un vulgaire et aseptisé « Néoparlé »…
Sans vouloir passer pour un rétrograde passéiste, on aurait pu s’abstenir de commettre cette nouvelle traduction et on reviendra avec plaisir à celle originale qui n’a rien perdu de sa beauté.
Les sanctuaires du mal (Critique)
Sans conteste le plus mauvais Terry Goodkind qu’il m’ai été donné le lire. Déclinant d’ouvrage en ouvrage, il est grand temps que cet auteur arrête les frais.
Un thriller soporifique, à l’intrigue poussive, rembourrés aux poncifs de vieux réac.
A fuir.
L’été des quatre rois (Critique)
Un « roman » historique ambitieux et quelque peu indigeste sur cette période charnière de l’histoire, assez méconnue par ailleurs de beaucoup de gens.
Prévoir beaucoup de temps (calme) devant soi pour en arriver à bout !
Tuer Jupiter (Critique)
Sentiment très mitigé sur ce roman de politique fiction qui témoigne moins d’un talent littéraire que d’une prise de température de l’époque.
Sans aller jusqu’à dire qu’il est audacieux ou original, le pitch et son déroulé sont à tout le moins… rafraichissant, disons-le comme ça (même s’il est quand même question de l’assassinat du président de la république et d’un complot).
C’est peut-être le livre de chevet de quelques gilets jaunes qui rêvent sans doute d’enterrer notre sémillant président. Qui sait ?
Frère d’âme
Alors je ne sais pas vous, mais moi quand on essaie de me vendre un truc de force, à grand renforts de pub, d’articles, etc. j’ai tendance à faire tout l’inverse et à fuir.
Je ne comprends pas l’emballement médiatique autour de ce livre. Et je ne dois pas être le seul vu le flop incommensurable que le roman a connu lors de la saison des prix littéraires. Il n’aura obtenu qu’un lot de consolation avec le Goncourt des Lycéens.
Au-delà du sujet de fond qui pose de vraies questions sur la grande guerre et son horreur, les tirailleurs sénégalais, etc. c’est plutôt mal écrit et assez pénible à lire.
Je n’irais pas jusqu’à dire que l’absence de récompenses « prestigieuses » est méritée, mais peut-être que, contrairement aux oscars, une campagne de lobbying aura sans doute eu des effets inverses à ceux escomptés…
Bel-Ami
Une lecture de mise en situation pour le titre qui suit, mais qui me conforte dans l’idée qu’il est bien et bon de revenir périodiquement sur certains classiques (sauf les Confessions de Rousseau mais c’est une autre affaire).
A lire (ou relire) pour ceux qui en aurait gardé un souvenir amer de leurs études !
Belles-Amie (Critique)
Sans conteste mon plus grand coup de cœur de 2018 (même si le livre ne sort qu’en 2019 !).
Une véritable prouesse d’écriture et un petit bijou. Je vous renvoie à ma critique pour le détail sinon je pourrais en reparler ici sans fin !
Les suppliciées du Rhône (Critique)
Un roman très plaisant qui nous plonge à la fois dans le Lyon de la fin du XIXe siècle et aux origines de la médecine légale incarnée par le renommé professeur Lacassagne et ses élèves.
Les rôles féminins sont la colonne vertébrale de ce roman policier, à la trame finalement classique, et constituent selon moi la vraie force du récit.
Un très bon premier roman à la lecture facile et plaisante.
Fake News (Critique)
« La vieillesse est un naufrage ». C’est la conclusion à laquelle j’arrive un peu plus chaque fois que je repense aux auteurs de ce pamphlet déguisé en roman.
Peu inspiré et peu inspirant, je ne vais pas m’étendre d’avantage que ce que j’ai déjà pu écrire sur ce livre qui va hélas bien marcher en librairie.
Fantasy
Quoiqu’assez porté sur le sujet, je me suis étonné qu’il n’y ait pas plus que cette petite dizaine de titres sur toute l’année.
Le sang des sept rois (Tomes 2 à 7)
J’avais démarré la lecture de cette saga l’an dernier et à l’époque j’étais un peu dubitatif sur la suite qu’allait prendre cette série.
Mes doutes ont hélas été confirmés de tome en tome.
D’abord petite histoire médiévale-fantastique qui se prolonge en épopée heroic-fantasy plus classique, l’intrigue fini par partir dans une direction complètement WTF avec des vaisseaux spatiaux et un conflit galactique…
Bref, on passe du statut d’une tentative de fresque ambitieuse à un nanar épique sous stéroïdes.
Mais le pire n’est pas la fin proposée, qui met d’ailleurs un temps infiniment long à se mettre en place, mais bien l’absence de fin pour toutes les intrigues, sous-intrigues et tous leurs protagonistes dont on ne sait à la fin rien de ce qui leur arrive en fin de compte.
L’ensemble est confus, avec un aréopage de personnages pas toujours bien écrits ou bien développés et dont certains seraient largement dispensables.
Le style assez particulier que j’avais noté dans le premier volet reste de mise tout au long des volumes et n’est pas spécialement plaisant à lire.
On achève le tout sur un goût très prononcé d’inachevé, l’intrigue et le récit ayant subi les méfaits de la boulimie de l’auteur qui, à force de vouloir en ajouter toujours plus, a fini par rendre une copie indigeste et oubliable…
Le Hobbit
Cette lecture est à ranger au rayon des lectures de rattrapage.
Que dire, à part que ce livre est et restera un monument d’élégance, de simplicité, preuve qu’une narration dense mais simple peut exister.
S’il se prête hélas moins à un usage de compte à destination des enfants comme c’était sa vocation initiale, ce livre est à mettre entre toutes les mains dès que possible car il est une mine extraordinaire pour stimuler l’imagination et enrichir son vocabulaire !
A l’aventure compagnons (Le Donjon de Naheulbeuk – Tome 1)
J’avoue que c’est un peu le grand écart, mais pourtant on aurait tort de reléguer le Donjon de Naheulbeuk au simple rang de parodie d’un roman de Fantasy.
A l’origine saga radiophonique, ses différentes déclinaisons (en BD, en livres et bientôt en jeu vidéo) permettent non seulement de prolonger le plaisir, mais surtout d’approfondir sa connaissance de cet univers riche et foisonnant qui, sous des dehors humoristiques, est bien plus sérieux que l’on ne veut d’abord le penser.
Hommage appuyé aux joueurs de jeux de rôles sur table et aux classiques fondateurs du genre, on arpente avec les nos héros « bras cassés » le monde de la terre de Fangh au long d’une lecture jubilatoire.
Ce premier volume de l’intégrale comporte les trois premiers tomes. Le second volume, avec deux tomes supplémentaires, vient tout juste de paraître.
Un bon investissement !
Jeux vidéo
Il s’agit là d’un pan de la production littéraire que j’avais laissé de côté l’an dernier.
Qu’il s’agisse d’oeuvre de fiction prenant place dans une licence vidéoludique ou d’un ouvrage à propos de ce medium, le fait que des mots soient posés sur ce qui reste pour beaucoup de monde uniquement des tas de pixels agglomérés, permet non seulement de « démocratiser » encore un peu plus ces œuvres de l’esprit mais surtout d’approfondir les univers qu’ils proposent dans des proportions que ne permettent pas forcément le simple jeu.
Pour délivrer son contenu, un jeu vidéo doit proposer une interaction avec le joueur et ce ne sont pas les cinématiques (aussi bien faites soient elles) qui peuvent efficacement développer des pans entiers d’intrigue ou de lore.
Ces ouvrages sont donc les bienvenus, pour tous, mais plus spécialement pour les « gamers » qui peuvent ainsi prolonger le plaisir loin des écrans !
World of Warcraft – Chroniques (Tome 1 à 3)
La production livresque sur le lore de Warcraft est importante. Et si les différents romans mettant en scène les personnages les plus emblématiques de la licence popularisée par le MMORPG éponyme, aucune synthèse n’était officiellement disponible en dehors des fansites.
C’est désormais chose faite avec ces chroniques, pour le moment en trois volumes, dont le dernier est sorti en mai 2018.
Dans une édition très soignée, richement illustrée, tous les aspects de l’histoire de la mythologie sous tendant l’univers créé par Blizzard y trouvent leur place.
Des origines profondes jusqu’aux derniers soubresaut de l’histoire précédant la suite développée dans « Légion » et « Battle for Azeroth », vous saurez tout dans les moindres détails.
Un must have pour qui s’intéresse à cette licence majeure !
Avant la tempête
On continue avec World of Warcraft mais cette fois ci avec le roman qui a accompagné la sortie lors de l’été 2018 de la septième extension du MMORPG.
Complément utile aux scènes de mise en place proposées par le jeu, la plume de Christie Golden, désormais salariée du studio, fait toujours mouche et, s’il n’y a pas de grandes surprises, la narration nous emporte dans une intrigue épique mémorable.
Un très bon moment doublé d’un jalon important dans la timeline de la franchise.
L’art d’Assassin’s Creed Odyssey
Assassin’s Creed Odyssey est pour moi le jeu vidéo de l’année et j’aurais l’occasion d’y revenir en détail dans un autre billet.
Bien que je doive admettre que deux biais joue dans ce jugement : mon affection pour la franchise et, plus encore, celui pour cette période de l’histoire qu’est la Grèce Antique, à laquelle j’ai consacré une partie de mes études.
Déjà sublimée avec le précédent opus (Assassin’s Creed Origins) qui prenait place en Egypte Ancienne (une époque également chère à mon cœur), les gars de chez Ubisoft (développeurs, artistes ou historiens) ont non seulement prolongé l’expérience déjà éblouissante proposée par Origins (Gameplay, scenario, graphismes, etc.) mais l’ont sublimé dans cette suite tout à fait grandiose.
Cet ouvrage revient donc en détails sur le processus créatif des aspects esthétiques du jeu (mettant donc de côté les aspects purement ludique) et des recherches entreprises pour recréer les textures, les paysages, les personnages, etc.
S’il est conseillé de ne pas le lire avant d’avoir bouclé la trame principale du jeu, ce livre est une vraie mine d’or et de connaissances, que l’on pourra compléter par des lectures plus poussées sur tel ou tel sujet (biographies, monographies ou étude d’architecture).
Un complément plaisant au livre qui permet d’approcher d’un peu plus près le travail de l’ombre de ceux qui contribuent à rendre ces jeux beaux et crédibles.
A suivre
Encore une fois, c’est tout pour aujourd’hui !
Dans le prochain billet, on balaiera la liste des « Essais » lus en 2018.