Inquisitio de Nicolas Cuche
Naufrage…
Petit préalable : je n’ai pas regardé la série à la télé, en dehors des quelques premières minutes qui m’ont très vite fait renoncé. Narration pauvre, mise en scène approximative. Bref, une saga ambitieuse, mais au rabais.
Quand j’ai découvert Inquisitio en librairie (oui, comme pas mal de monde, je repère les livres en librairie, mais je les commande sur Amazon ;)) je me suis dit « Pourquoi pas ! Après tout, on n’est pas à l’abris d’une surprise ».
Et surprise malheureusement mauvaise il y a eu.
Je ne reviendrais pas sur le traitement du contexte historique qui a déjà été largement commenté : poncifs et autres idées reçues sur le moyen-âge, l’inquisition et l’Eglise, à la limite de la malhonnêteté intellectuelle.
Si encore l’histoire développée au sein de ce contexte, pouvait rattraper le coup, on pourrait presque pardonner à moitié les errances historiques et idéologiques qui sous-tendent le roman et la série idoine.
Car c’est aussi là que le bas blesse.
Une intrigue policière sans rythme, avec des protagonistes sans charisme, dont les actions sont prévisibles. Et que dire de l’intrigue familiale dont on se demande ce qu’elle vient faire là en dehors d’apporter la touche « saga de l’été » chère à France Télé…
D’ailleurs, si on amputait le récit de cette variation familiale, dont le fait qu’elle ait été placée en scène d’ouverture laisse entendre qu’elle est la charnière de l’histoire alors qu’il n’en n’est rien, on arriverait à peu près au même résultat, les bordées dégoulinantes de bons sentiments en moins…
Car il apparaît clairement que la série à précédé le livre, qui n’est qu’une traduction sans saveur du scénario qui peine à retranscrire les émotions ou les véritables enjeux de l’intrigue.
Vite oublié
Bref. Ca se lit, vite de surcroit, ce qui présente au moins un avantage.
Si vous avez vu la série, même a 5€ sur Amazon, passez votre chemin. Pour les autres, à ce prix là, c’est une lecture d’été divertissante pour peu qu’on ne soit pas trop exigent sur le style et qu’on passe outre le parti-pris de l’auteur et la relative faiblesse de l’intrigue.