Livres

Bilan de mes lectures 2018 – Non fictions (politique et divers)

[EDIT du 5 février 2019] Compte tenu de la longueur excessive de l’article, le volet « Développement personnel » a été déplacé dans un autre billet.

On continue ce tour d’horizon (interminable) de mes lectures de l’année écoulée. Et dans ce qui suit, j’aborde les ouvrages de politique et d’autres sujets divers.

Politique

Je ne suis pas un grand fan des ouvrages politiques. Enfin, plus précisément, des ouvrages « écrits » par des hommes politique (ou leurs nègre) surtout quand il est évident que cela ne sert que de marche-pied à une campagne électorale ou autre exercice de promotion vaseux.

Les ouvrages de cette catégorie que j’ai eu entre les mains cette année, sont plutôt des ouvrages qui parlent de politique.

Le feu et la fureur

Ce type est un fou.

Non. Un fou peut potentiellement avoir une excuse. Lui, n’en n’a aucune.

On dit de lui qu’il agit comme un enfant. Mais à un enfant, on pardonne. Pour lui, il semble acquit au contraire que le tribunal de l’histoire sera impitoyable et qu’aucune circonstance atténuante ne pourra lui redonner un peu de crédit.

Mais au-delà de Trump, le livre nous éclaire sur tout son entourage, des personnages qui, vu de chez nous, sont finalement assez invisibles.

Dieu sait encore ce que l’avenir nous réserve avec cet énergumène, arrivé malgré tout au poste suprême sans en avoir ni le talent ni les capacités.

Mais s’il occupe physiquement le poste, la question reste entière à la l’issue de la lecture de savoir qui dirige réellement les Etats-Unis d’Amérique et leur politique…

Fils de la Nation

Déjà objet d’une bibliographie conséquente (sans parler de la production télévisuelle), Jean-Marie Le Pen est un personnage qui, quoi que chacun en pense, fascine d’une certaine manière et est un homme de médias (même s’il les a longtemps accusé de ne pas bien le traiter).

Autant dire que les mémoires de l’un des derniers dinosaures de la politique française du XXe siècle étaient très attendues.

Pas pour d’éventuelles révélations, d’autant que ce premier tome ne s’attache finalement pas à la période la plus polémique du bonhomme, mais bien plutôt parce, pour une fois, les choses ne son pas racontées par le regard et les mots d’un autre. Non que les faits aient été trafiqués par ceux qui s’étaient attachés auparavant à dépeindre l’histoire de Jean-Marie et des Le Pen, mais justement, on ne pourra pas dire (et l’auteur en premier lieu) que les propos ont été interprétés, etc…

Ce qui est écrit, est écrit. Les mots ont un sens et l’ambiguïté, toujours possible, est plus délicate à manier.

Sans surprise, on n’y apprend pas grand chose, à part peut-être l’épisode de l’officier Allemand presque tué d’une balle dans le dos.

Comme ce premier tome ne s’intéresse qu’assez peu à la politique et qu’il s’attache surtout aux jeunes années du tribun, le récit est plutôt « consensuel ». Tout juste y trouve t-on une digression sur l’immigration digne d’une fin de repas arrosé.

Le deuxième volet, prévu pour bientôt, sera à coup sur tout aussi instructif, mais beaucoup plus polémique… #popcorn

Mensonges et Vérités (Critique)

Un des nombreux témoignage de l’intérieur sur ce qu’il se passe à la Maison Blanche en ce moment et les ravages provoqués par le blond à perruque…

Un excellent ouvrage, dont j’ai déjà dit le plus grand bien et dont la lecture est un régal pour quiconque s’intéresse un peu au leadership !

Les leçons du pouvoir

Alors là, c’est presque tout l’inverse. Où alors si : si vous voulez savoir tout ce qu’il ne faut pas faire en terme de management et de leadership, ce livre est pour vous !

Parce qu’à part servir d’alibi pour une éventuelle nouvelle candidature présidentielle, de thérapie ou de liste d’excuses, le niveau global du livre est assez faible.

A l’issue de lecture, on a le sentiment très inquiétant que l’individu a découvert qu’être Président c’était difficile. N’importe quel citoyen un peu éclairé n’aura pas besoin d’être en fonction pour s’en rendre compte… Quand on parle de déconnexion des élites, ce n’est pas qu’avec le commun des mortels. C’est aussi avec la réalité des choses. Et ça, c’est inquiétant.

Au final, un livre sans surprise, qui pèse finalement moins lourd que ceux écrits par chacune de ses ex…

Le procès Fillon

Avec Donald Trump, Emmanuel Macron et François Hollande, François Fillon aura été malgré lui l’une des locomotives littéraire de 2017.

Entre les livres d’investigation, les pour, les contre… Il y en avait pour tous les goûts. L’histoire en elle-même n’est pas terminée, même si l’on en entend nettement moins parler, et, un jour, quand la poussière sera retombée, on découvrira une fois de plus que les tenants et aboutissants n’étaient pas totalement ceux que l’on pensait.

Au milieu de ce maelström livresque, j’ai jeté mon dévolu un peu par hasard sur « Le procès Fillon », sans doute attiré par le titre qui laissait entendre que le propos ne serait pas entièrement à charge.

Et c’est le cas. L’ouvrage présente l’énorme avantage de proposer un très bon résumé chronologique de l’affaire. Chaque épisode y étant évoqué actuellement. On y découvre au passage de nombreuses explications sur le fonctionnement de la justice financière, chose qui n’est pas un luxe tant ce monde et ces règles sont d’une confisante complexité (savamment entretenue pour que les petites gens continuent bien entendu de ne rien y entendre…).

Si le parti pris politique est évident et en faveur du candidat malheureux, Il faut admettre que c’est de bonne guerre ! Après tout, nombreux sont ceux qui, sans savoir, ont tiré sur l’ambulance. Donc pourquoi pas plaider (raisonnablement) pour le bénéfice du doute.

Principal défaut, le récit se veut équilibré, entendu ne pas être trop à charge, mais en faisant ainsi il n’apporte pas de véritable conclusion ou de piste de réflexion, ne dépassant que rarement le cadre pur du factuel.

Mais en ces temps de « fake news », un ouvrage qui s’attache aux faits et seulement aux faits, on a envie de dire « tant mieux » !

Destin français

Vous connaissez la différence entre le métier de chirurgien et celui d’un historien ? Il ne viendrait à l’idée de personne de pratiquer le premier sur un coup de tête (à part si vous êtes un psychopathe ou un tueur en série). Alors que pour le métier du second, il semble que n’importe quel branquignole puisse s’y essayer sans gène aucune.

Il faut dire que, contrairement au premier, il n’y a pas mort d’homme… Encore que je risque un AVC à chaque fois que je vois une vidéo de Loran Deutsch…

Pourquoi certains se sentent-ils obligés de parler d’Histoire, surtout pour dire des conneries ? On entend nettement moins de monde disserter sur la physique nucléaire ou les accélérateurs de particules…

Ce serait encore pour proposer une lecture originale d’un épisode de l’histoire, comme a pu le faire Camille Pascal, mais hélas la plupart du temps, les ouvrages appuyés sur l’Histoire n’ont d’autre vocation que de servir un sous-texte maladroit sur des opinions politiques pas toujours fraîches (sauf pour Loran Deutsch qui n’a d’autre visée que mercantiliste).

Peu de choses à dire de ce nième Zemour, à part que si certains fait sont vrais, le reste n’est que pures élucubrations délirantes, sans queue ni tête, et sans colonne vertébrale.

A fuir, non à cause de son (faible) fond idéologique, mais plutôt parce que cela ne nous apprend rien…

Ce que je peux enfin vous dire

Au risque de paraître misogyne, sectaire, rétrograde, condescendant, ou tout autre qualificatif dont se voit gratifié quelqu’un qui ose dire du « mal » de Ségolène Royal, force est malheureusement d’admettre que ce livre est, au mieux une resucée de livres ou propos précédent de la demi-finaliste de 2007, au pire un étalage de naïveté.

Ségolène Royal a eu une vie politique. On ne peut pas lui enlever, et on doit même reconnaître qu’elle a eu un rôle certain dans l’avancée de certains sujets.

Mais Ségolène Royal a fait son temps. Elle ne coche plus les cases de l’époque.

Ce livre est une vaine tentative (de plus) de revenir au centre de l’attention, en surfant à la fois sur le succès (relatif) de la COP 21 (mais qui date un peu) et sur la vague #metoo. En résulte un ouvrage brouillon, pas soigné (à l’image de la coiffure en couverture) qui masque mal les ambition (déçues depuis) d’un retour dans la vie politique par un biais ou un autre…

Raté sur les deux tableaux. Et j’arrête là sur ce livre, au risque d’être encore plus désagréable…

Divers

Son regroupés ici des ouvrages variés, qui ne peuvent constituer à eux seuls une catégorie dédiée.

Et Toc !

Un livre au Pitch rigolo qui compile pas mal de répliques cultes ou autres citations plus ou moins célèbres.

Toutes ne se prêtent hélas pas à être ressorties dans nos conversations du quotidien !

Cela n’en demeure pas moins un petit recueil sympathique de petites phrases auquel il ne faut rien demander d’autre que de tenir le rôle d’anthologie.

150 phrases entendues à la machine à café

Petit livre qui fait sourire. Du très bon et du beaucoup moins bon, mais il en faut pour tous les gouts !

Petit Paul (BD)

Honnêtement, il n’y aurait pas eu la polémique à propos de cette BD, je ne m’y serais pas intéressé. Comme quoi, on a rien fait de mieux en termes marketing et promotionnel…

Du coup, par esprit de contradiction ou pour jouer les rebelles en mousse, je me suis rendu dans la librairie Glénat à Lyon pour repartir avec mon exemplaire sous le bras.

C’est gras, c’est sur. C’est loin d’être fin, c’est évident. Mais l’ouvrage est plus « drôle » que « trash ». La démesure de certaines situation et le ridicule de l’ensemble font inévitablement sourire même quand c’est pas drôle…

Passée la première lecture, on y revient pas forcément, ce qui laisse à penser que, sans la polémique, l’ouvrage n’aurait peut-être pas, par son seul contenu, trouvé son public…

Tu peux ou tu peux pas

Un livre au concept interessant qui pourrait presque se prêter à une déclinaison sous forme de jeu de société !

Quelques cas sont présentés de manière un peu tordue afin de rentrer dans le cadre proposé par le livre mais on passe dans tous les cas un bon moment en plus de découvrir certaines choses insolites.

The tyranny of metrics

J’ai une critique en cours d’écriture sur cet ouvrage, pour le moment non traduit en français, ce qui est dommage car il échappe de ce fait à une partie de son public non anglophone…

Ce livre devrait être sur la table de chevet de bon nombre de responsables politique, de chefs d’administrations publiques ou d’entreprises.

Par ce brillant exposé, Jerry Z. Muller démontre, exemple réels à l’appui, que la mise en oeuvre d’indicateurs de manière ostensible est contre productive.

Loin de permettre d’atteindre des objectifs et d’améliorer les choses au quotidien, les indicateurs s’auto-entretiennent et génèrent un cercle vicieux qui annule le potentiel effet bénéfique qu’ils pourraient avoir s’ils étaient utilisés intelligemment avec parcimonie…

Un ouvrage éclairant à recommander !

The Design of Everyday Things

C’est dans le cadre de mon travail à la ville que je me suis penché sur les questions de design.

Cet ouvrage est une référence du sujet et sa lecture intéressera au delà de ceux qui ont à travailler sur le sujet.

L’auteur, expert du sujet, ancien de chez Apple, explore le sujet de fond en comble, le tout appuyé de nombreux exemples et cas pratiques. Vous terminerez ainsi la lecture en sachant ce qu’est le design, ce qu’est un BON design et l’importance que cela revêt.

J’ai une fiche de lecture complète sur cet ouvrage en attente de finalisation, que je partagerais ici dès sa finalisation.

A suivre

Ouf ! On en a (enfinterminé avec les ouvrages de non-fiction.

Maître de ces lieux

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