Humeur

Lettre ouverte au Président de la Commission de Défense

Monsieur le Président de la Commission de Défense,

Monsieur le Député,

Je me permet de vous adresser cette missive en raison des manquements flagrants à leur devoir de confidentialité d’un ou plusieurs membres de la Commission Parlementaire que vous avez l’honneur et la charge de présider.

En effet, vous avez auditionné il y a plusieurs jours le Général De Villiers, Chef d’Etat Major de nos armées, et ce, au cours d’une séance à huis-clos.

La haute sensibilité des informations susceptibles d’être échangées lors de ces réunions est évidente et l’aspect confidentiel de ces sessions l’est donc tout autant.

Comment pouvez-vous donc expliquer que des propos « prétendument » tenus dans cette enceinte se retrouvent publiées dans la presse ?

Ne mettons pas en doute la pugnacité des journalistes et leur intrépidité pour débusquer les informations les plus croustillantes de la vie politique française.

Néanmoins, le caractère parfaitement hermétique que suppose une réunion à « huis-clos » laisse présager que des fuites plus ou moins bien intentionnées sont en cause et que certains participants à cette audition n’aient pu s’empêcher de s’épancher à l’oreille de quelque chroniqueur.

Comment est-il possible dans ces circonstances de faire confiance à la représentation nationale et aux députés qui la compose si les impératifs éminents les plus élémentaires du secret des auditions confidentielles n’est pas respecté ?

Alors que toute la campagne de l’élection Présidentielle puis des élections législatives d’ « En Marche » promettait de rompre avec les usages du passé, comment interpréter ce qui ne ressemble à rien d’autre qu’à une tentative de déstabilisation destinée à éliminer une voix discordante ?

Quoique les fautifs ne soient à cette heure-ci pas identifiés – si tenté que quelqu’un cherche à savoir qui est à l’origine de ces confidences douteuses, et que l’ensemble des groupes parlementaires est représenté au sein de votre commission, il peut tout autant s’agir d’un coup politique comme d’une grossière erreur de débutant. Dans les deux cas, de telles pratiques constituent des fautes lourdes et

En tout état de cause, et parce qu’il en va de la crédibilité des travaux de l’Assemblée, il semble plus que nécessaire qu’un rapide rappel à l’ordre soit adressés aux membres de votre commission afin que de pareilles indiscrétions ne se réitères pas, au risque de voir dévoilées à l’avenir des informations par trop sensibles.

Ne voyez dans ce courrier Monsieur le Député, rien de plus que la requête d’un simple citoyen exigeant vis-à-vis de ceux qui ont reçu le mandat de représenter l’ensemble des français.

En espérant que cette modeste contribution trouve un écho favorable de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de mes sincères et cordiales salutations républicaines.

Maître de ces lieux

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