Bilan de mes lectures 2018 en développement personnel
Développement personnel
Je n’étais jusqu’à présent pas particulièrement attiré par cette littérature. Mais autant par curiosité que par intérêt pour gérer certains problèmes, je me suis finalement penché sur le sujet. En général, quand on commence à consommer des livres de développement personnel, c’est qu’il est temps de changer des choses dans sa vie. A l’époque, j’ai changé de boite 😉
L’art subtil de s’en foutre
Un livre au titre (volontairement) provocateur mais qui renferme, sinon la solution à tous les problèmes existentiels, du moins quelques clés pour dédramatiser et avancer dans sa vie.
S’il est rempli de bons conseils, il ne faut évidement pas tout prendre au pied de la lettre et l’envisager surtout comme un témoignage personnel.
Néanmoins, c’est une lecture stimulante, à renouveler périodiquement selon moi (comme pas mal d’ouvrages de développement personnel en somme).
La magie du matin
Quand on s’intéresse un petit peu aux maux de notre époque ainsi qu’à la vie des entreprises, on se rend compte que ce qui manque le plus aux gens, ce n’est pas tant de l’argent, de la gloire ou du pain, mais bien plutôt… du temps !
Du temps pour soi et ses projets, du temps pour sa famille et ses proches, du temps pour se cultiver, partager, du temps pour pouvoir faire convenablement son travail, du temps pour ne plus être obligé d’être de courir contre la montre…
Hélas, le temps est l’une des denrées les plus rare de notre époque. Contrairement à l’argent ou la nourriture, il n’existe pas de méthode ou d’outil pour en produire d’avantage.
Alors, comme pour la gestion de l’espace, on a inventé tout un tas de choses pour optimiser l’utilisation du temps comme les outils de productivité pour accélérer le traitement de certaines tâches ou leur mise en parallèle.
Mais quand on a fini de rembourrer tous les micro trous du planning pour y loger la moindre parcelle d’activité, il arrive un moment où c’st le trop plein. Alors, soit on se déleste d’un certain nombre d’activités, soit on tombe dans un burn-out, soit on augmente encore un peu plus sa surface de temps exploitable.
C’est cette troisième voie, qui permet d’éviter les deux premières, que nous permet d’explorer « La magie du matin ».
Moins extrême que le renommé « Miracle morning » (que je n’ai pas encore lu), la magie du matin propose une approche bienveillante, plutôt douce et qui permet de se mettre en ordre de marche pour gagner ces moments en plus dans une journée.
Entrecoupé de témoignages (dont certains un peu cul-cul quand même) l’auteur met en place progressivement tous les éléments pour nous emmener à enfin nous lever plus tôt !
J’ai expérimenté cette méthode, qui n’a hélas pas résisté à des vacances en famille, et je voudrais retenter l’expérience pour vous en livrer ici un bilan.
La vie en ordre
Malgré son sujet sérieux, ce livre est extrêmement rafraichissant. L’auteur y aborde des sujets pourtant a priori plutôt graves (rien de moins que la fin de vie) mais avec une légèreté et un humour extraordinaires. Inutile d’y chercher des détails précis sur ce qu’il vous faudrait jeter ou donner. Ce n’est pas vraiment le propos.
En revanche, l’ouvrage est truffé de principes généraux qui devraient guider tout un chacun dans son rapport à ses possessions matérielles et l’encombrement de ses placards.
C’est donc moins un guide du rangement qu’une véritable philosophie de vie à laquelle nous invite l’auteur, le tout axé autour de la problématique bien concrète et douloureuse du débarrassage du dernier lieu de vie d’une personne défunte.
Le leitmotiv est simple : « Si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour vos proches » ! Message simple et efficace que l’auteur délivre de manière touchante et attendrissante dans un style tout aussi délicat que plaisant.
Une lecture précieuse !
Qui a piqué mon fromage ? (relecture)
Un « classique » qu’il est bon de relire de temps en temps.
Simple et d’une efficacité redoutable, la courte histoire métaphorique qui met en scène les deux souris et les deux minigus, est un rappel à l’ordre salutaire sur l’attitude à adopter face au(x) changement(s) et pas seulement les plus gros.
Comme souvent en revanche, plus facile à dire (ou à lire) qu’à faire ! La vraie richesse du livre réside dans sa mise en application concrète 😉
Les vertus de l’échec
Longtemps objet de mépris et marqueur sociétal d’exclusion, l’échec n’aura jamais aussi souvent été porté au pinacle des qualités dont il faut disposer pour, paradoxalement, réussir sa vie et réussir en société.
A tel point que ne pas échouer (oui, on dit aussi « réussir ») est désormais considéré comme quelque chose de louche, de politiquement incorrect, voire d’insolent (cf. une réussite insolente…)
Et pourtant, si l’échec n’est pas une tare, il y a tout de même un pas à franchir pour considérer que de non honteux, celui-ci puisse devenir un objet de fierté, voire un objectif à atteindre.
S’il est un fait établi que l’échec est un point de passage obligé dans toute entreprise humaine, il est établi également que ces échecs (inévitables donc) doivent être considérés comme des opportunités d’apprendre, de s’améliorer (en se corrigeant) et, par voie de conséquence de bâtir la route du succès.
L’approche de l’auteur, et de toute la littérature florissante sur le sujet, s’inscrit donc dans cette dynamique : accueillez l’échec à bras ouvert, ne vous lamentez pas et surtout, repartez à l’assaut !
Mais au delà de cette approche qui tente de dédramatiser sérieusement le sujet, le message délivré n’invite pas seulement à embrasser l’échec quand il se présente, mais presque à le provoquer. « Fail often, fail fast » est le mantra que certains entrepreneurs prônent pour justement, paradoxalement, accélérer l’arrivée du succès.
Ce qui me semble « dangereux », c’est le glissement de l’acceptation de l’échec à celui de la recherche de ce dernier. L’échec est inévitable donc autant y aller à fond.
Certes. Mais de mon point de vue, à être trop radical, on ne cherchera plus à donner le meilleur de soi et transformer la réussite en accident.
Si je rejoins le message de fond de l’ouvrage, je ne serais en revanche pas aussi absolu dans sa mise en oeuvre. Une lecture utile, mais à prendre avec un peu de recul.