Livres

Bilan de mes lectures 2018 en Science-Fiction

L’année 2018 fut riche en lectures, dépassant de loin l’objectif que je m’étais fixé pour le challenge de cette année.

Si j’ai déjà publié la liste chronologique de ces lectures, je reviens ici sur chacun d’entre eux brièvement, en les groupant de manière thématiques.

Vu le volume, il va falloir que je soit moins bavard que l’an dernier

Mais malgré ça, les titres sont trop nombreux pour tenir dans un seul billet (et pour vous éviter une lecture de 30 minutes d’un seul trait !). Du coup, je vais étaler la publication de ce bilan, thème par thème.

Et on va commencer par le plus gros contingent : la Science-Fiction.

Vu le volume qui va suivre (presque un tiers de toutes mes lectures), il faut bien admettre que je suis un mordu de SF (trop peut-être !).

Star Wars

J’ai mine de rien lu pas mal d’ouvrages issus de la licence, et principalement parce quoi qu’en disent certains auteurs de ces opus de « l’univers étendu », ce qui a été balayé d’un revers de la main par Disney hors du « canon » était d’une richesse incroyable et porté par des auteurs de talents.

Mais mes envies de lectures de Star Wars sont nés d’une colère froide. La sortie de l’épisode VIII, dont la nullité affligeante (de mon point de vue) m’a fait ressentir un besoin pressant de revenir aux fondamentaux.

La croisade du Jedi fou

Indéniablement ce qui aurait du être à la base des épisodes VII, VIII et IX de la saga galactique. A des années lumières des scenarii bancaux des opus filmiques de l’ère Disney, on y trouve une intrigue propre et maîtrisée, des personnages forts et attachant, des scènes de space opéra grandioses sans être grandiloquentes. Bref, on se réfugie dans cette lecture, roulé en boule sous la couette en pleurant toutes les larmes de son corps en repensant aux étrons projetés dans les salles obscures.

Trilogie Yan Solo

Même combat ici. C’est en prévision du carnage annoncé sur le spin-off « Solo » que je me suis empressé de dévoré cette trilogie classique. Là encore, c’est extrêmement bien écrit, même si la traduction laisse quelque peu à désirer. Ces bouquins resteront les vestiges d’une époque révolue, où l’on croyait que Han Solo s’appelait Yan et vivait à Douarnenez !

Thrawn

Une fois que l’on a goûté à la plume de Tymothy Zahn et découvert le personnage de Thrawn, on ne peut que ressentir le besoin de le retrouver. Si le personnage est à classer du côté des « méchants », sa personnalité est plus complexe et nettement moins manichéenne que l’on serait en droit de l’attendre. Le tour de force de Tymothy Zahn est de nous permettre de nous identifier à ce « héros » dont on apprécie la force de caractère et le flegme.

The Expanse (Tomes 1 à 5)

Peu de choses à dire sur cette saga dont la force réside, comme c’est le cas de toutes les grandes oeuvres de fiction, dans ses personnages forts et fouillés.

Si l’on ajoute que leurs aventures prennent place dans une univers riche et cohérent, dont la profondeur et la complexité nous rappelle le fantastique travail réalisé par Peter F. Hamilton.

La trame de fond mise en place, et qui se poursuit volume après volume et sur laquelle se greffe les aventures (collectives ou individuelles) des protagonistes principaux, laisse la porte ouverte à une multitude d’opus supplémentaires dont on attend impatiemment le prochain pour le 6 février prochain !

La trilogie du Rempart Sud

Mis sur le devant de la scène à l’occasion de son adaptation sur petit écran par Netflix, le premier volet de cette trilogie aura sans doute poussé quelques personnes à se frotter à l’oeuvre originale.

Et on ne va pas se mentir, il aurait mieux valu se casser une jambe…

Si l’intrigue est alléchante et que le suspense est savamment entretenu, force est d’admettre que l’auteur n’a pas su terminer son récit et qu’à force de vouloir faire mystérieux, presque aucune des questions soulevées ne trouvent de réponse.

On achève la lecture du dernier volet dans une indifférence royale, sans même un gout d’inachevé tant la certitude de n’avoir aucune réponses apparaît tôt.

Dommage, on ne saura jamais si c’est parce que l’auteur ne savait pas ce qu’il écrivait ou un gout pour l’indécision…

Les chroniques de la terre fracturée

En parallèle du challenge de lecture, je me suis fixé pour objectif à long terme de parvenir à lire plusieurs listes, qu’ils s’agissent des ouvrages d’un auteur en particulier, d’un univers ou franchise, ou, pour le cas qui nous occupe ici, d’un prix littéraire. Et en l’espèce, le prix Hugo du meilleur roman.

Et le hasard à voulu que j’entame cette liste par « La cinquième saison », premier tome de cette trilogie, récompensé en 2016. L’histoire retiendra que les deux opus suivants seront récompensés de même les années suivantes, ce qui a au moins le mérite de la cohérence pour le jury, mais qui reste à mes yeux parfaitement immérité.

Si le premier volet, quoique confus, nous offre une révélation finale qui rehausse le niveau, force est d’admettre que les deux opus suivants sont une vraie plaie à lire. La traduction n’est à mon sens pas à mettre en cause mais bien plutôt l’incapacité de l’auteur à présenter les différents points de vues imbriqués de manière fluide et lisible.

Aux confins de plein de genres et mettant en scène un monde imaginaire ou règne à la fois magie et géologie, le propos ne fini en fin de compte nulle part et c’est bien dommage.

A éviter sauf si l’on a besoin d’un truc assommant pour trouver le sommeil.

Isaac Asimov

Entamé l’an dernier, j’ai achevé la lecture du cycle de la fondation (avec Terre et Fondation) à propos du quel je maintien tout ce que j’ai pu en dire l’an dernier.

J’ai enchaîné sur le mythique cycle des Robots, à côté duquel je suis trop longtemps passé sans m’y arrêter. Erreur en partie corrigée avec la lecture des deux premiers tomes qui n’ont, à ma grande surprise, pas spécialement vieillis.

Humour et intensité résument pour moi ces deux ouvrages qui, s’ils sont la sommes de plusieurs histoires courtes, sont de véritables fresques épiques d’anticipation.

A suivre en 2019.

Latium (Tomes 1 & 2)

Combiner science-fiction, Space Opera et antiquité constitue a priori un mélange plus que susceptible de titiller mes différentes passions.

S’il brasse des concepts intéressants sur le libre arbitre et le devenir de la technologie intelligente après l’homme, allant ainsi au bout de la logique des lois de la robotique inventées par Asimov, le propos est tellement touffu qu’il en devient confus. On se noie littéralement dans certaines descriptions ou certains concepts dont la démesure ne trouve d’égal que la surabondance de mots qui les qualifient. C’est très verbeux. Trop verbeux. On perd sans arrêt le fil alors que le cadre dans lequel évolue le récit est suffisamment hors du commun pour ne pas en ajouter une couche de complexité.

Tout cela au service d’une banale histoire de quête de pouvoir qui n’aurait pas souffert de plus de légèreté dans la langue employée.

Autres

Carbone Modifié

Adapté là encore par Netflix sans que le matériaux d’origine ne soit saccagé, ce roman se laisse dévorer sans peine. Proposant un rapport intéressant à l’immortalité sur fond d’enquête policière, le livre brasse énormément de choses à propos de la nature humaine et de ses travers. Une lecture passionnante dans un univers de SF maîtrisé de main de maître par son auteur.

Anges déchus

On ne peut hélas pas en dire autant de la suite de Carbone Modifié. Si l’on peut parler d’une suite. En effet, c’est bien le même héros, qui, réenveloppé dans un autre corps, n’a plus la même apparence physique que dans le premier volet, mais au delà de ça, rien à voir avec le premier opus.

Pas d’enquête, aucun personnages issus du premier tome en dehors du héros. Là il est question vaguement d’une arnaque ou d’un « casse du siècle », mais dont la trame est plus que confuse, ce qui rend la lecture assez pénible au final. Pas sur de boucler le cycle et le troisième tome cette année…

Nano

Je suis enfin parvenu au terme de la trilogie « Greg Mandel » de Peter F. Hamilton, qui constitue l’une (sinon la seule) des incursions de l’auteur dans autre chose que du Space Opera. Toujours aussi plaisant à lire et concluant parfaitement toutes les intrigues ouvertes, on est presque triste de laisser là notre héros dans un final époustouflant qui tient bien ses promesses.

Les portes de la délivrance (Salvation – Tome 1)

Ce nouvel opus de Peter F. Hamilton incarne ce qu pourrait être le pinacle de son oeuvre. Une savante alchimie entre ses différents cycle SF et ses space opéra grandioses.


Dans un style toujours impeccable, son intrigue ciselée à tiroir nous emmène avec un brio qui sublime le récit. Les intrigues imbriquées ne cessent de nous étonner et page après page nous n’avons qu’une seule hâte : connaître la suite !


Compte tenu de l’ampleur et de la qualité de son oeuvre accomplie, il était difficile de rêver à mieux, mais c’est pourtant chose faite. Non que cela remette en cause la qualité des précédents opus mais le savant mélange d’action, d’odyssée spatiale, de politique, etc. en fait une oeuvre majeure et magistrale.

A la lueur de la qualité de son oeuvre accomplie, il était difficile de rêver à mieux, mais c’est pourtant chose faite. Non que cela remette en cause la qualité des précédents opus mais le savant mélange d’action, d’odyssée spatiale, de politique, etc. en fait une oeuvre majeure et magistrale.

Ready Player One

Décidément, un paquet de lectures aura été dicté par l’actualité ciné ou télévisuelle. Autant que faire se peut, je lis ce qui va être adapté avant de voir le résultat sur écran. Dans le cas de Player One, encore une fois, il valait mieux lire avant de voir. De nombreuses libertés ont été prises avec l’histoire alors que celle du livre était parfaitement adaptable en l’état.

Ce livre est une véritable bouffée de jeunesse pour qui a vécu dans les années 80 et 90 et un hommage vibrant à cette pop culture encore vivace, sans tomber dans les travers du fan-service ou à l’inverse dans la condescendance moqueuse que l’on a pu voir dans d’autres films ayant pour sujet le jeu vidéo. Pour ceux qui aurait seulement vu le film, je vous encourage plus que vivement à vous plonger dans cette lecture !

Armada

Du même auteur que Ready Player One, Armada ne parvient hélas pas à égaler la réussite du premier. Très inspiré de l’histoire du film Starfighter, le roman se laisse lire de manière assez plaisante mais on n’atteint jamais le même souffle épique que dans Ready Player One. Certains passages sont d’ailleurs assez plats et contrastes assez singulièrement avec l’ampleur (physique ou émotionnelle) de la scène qu’ils racontent. A recommander dans tous les cas pour ceux qui ont aimé Ready Player One (et les autres) !

Station : La Chute

Un roman très particulier que celui-ci. Dans un style assez brut, le récit nous amène progressivement à éprouver de l’empathie pour un personnage qui, au départ, n’en n’appelle aucune. De la SF pure et dure mais qui y associe assez élégamment des questions existentielles. Je n’irai pas plus loin pour ma part sur ce livre, mais vous trouverez d’excellentes critiques ici, ici ou encore ici.

Fahrenheit 451

Il s’agit d’une relecture de ce grand classique. Ça fait du bien de temps en temps de revenir aux fondamentaux. Ce qui m’a toujours impressionné dans ce livre qui a marqué ma jeunesse, c’est, au delà de son thème angoissant, que l’auteur l’a rédigé en seulement neuf jours. A mettre entre toutes les mains pour éviter qu’un tel futur ne voit jamais le jour.

Artemis

Écrit par l’auteur de Seul sur Mars, livre popularisé par son adaptation cinématographique avec Matt Damon dans le rôle principal, cet ouvrage, qui se passe encore une fois dans l’espace, nous emmène sur la lune ou l’héroïne va, au gré de péripéties toutes plus dangereuses les unes que les autres, sauver tous ceux qui ont élu domicile sur le satellite de la terre. Très plaisant, palpitant et bien écrit. Chaleureusement recommandé !

Luna (Tome 1)

Même décor, à savoir la lune, mais toute autre ambiance. Ici il est question d’intrigues familiales, de clans, de luttes industrielles et économiques. La lecture est un peu pénible et on se perd facilement dans toutes les ramifications de ces familles brésiliennes pour la plupart (sans que cette nationalité apporte véritablement quelque chose au récit). S’il y a bien un cliffhanger appelant à la lecture du second tome, pas sur que je poursuive l’aventure.

Éclaircir les ténèbres (Critique)

Plus jamais ! Plus jamais je ne veux recroiser la route de cet auteur… Jamais…

Les chroniques de Méduse

Peu familier des œuvres d’Arthur C. Clarcke, j’ai jeté mon dévolu sur ce roman à la faveur de la Petite OP 2018. Quoique uniquement « inspiré » d’une nouvelle de Clarcke, il donne selon moi un bon aperçu de l’univers de Clarcke. Sans trahir ce dernier, les auteur ont su avec talent proposer quelque chose de neuf et de fidèle.

On prend plaisir à suivre les aventures de ce vétéran à travers lesquelles on aborde des questions existentielles fréquentes dans la littérature SF actuelle : la prolongation de la vie sur plusieurs centaines d’années, l’acceptation de la différence, les sens du devoir, etc. Un très bon roman !

A suivre…

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Et c’est déjà pas mal !

Maître de ces lieux

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